
De l’Inrock Labs à « The Love Album »
D’abord Aigle Noir sur ses premières scènes (Universal, 2016), il publie sur la plateforme sociale des Inrocks son titre Fading Away (En français : Disparaître) en 2016. Le clip tourné, sur le toit d’une amie, connaîtra un succès qu’Adam n’avait vraiment pas imaginé.
Dans ses interviews parfois provocs (Adam Naas : « De plus en plus, j’ai envie de niquer des mères ») et parfois plus sages, on comprend l’imprévisibilité de cet engouement. Cela rend le verbe d’Adam Nass aussi touchant que caustique.
Et en vrai, c’est ça qui m’a plu. L’ambivalence dans ses postures au fil de ses interviews, celle de ses créations, ses genres musicaux (ou les autres) rendent l’artiste aussi insaisissable, selon moi, qu’inclassable.

Il publie son premier EP en 2016. Son premier Album » The love Album » sort en 2018 produit par Dan Black (Remember : The servant).
Adam Nass assume ses influences hétéroclites autant que les comparaisons journalistiques. Bercé par Nina Simone ou Etta James, l’homme qui s’amuse des frontières d’une tessiture de Ténor est aussi comparé (bien sûr) à Prince, Jimmy Hendrix ou Childish Gambino.
Pour moi la musique est une expérience avant d’être émotion. Fading Away l’a été et c’est pourquoi j’avais envie d’écrire quelques lignes sur ce chanteur français (oui oui).
Fading Away, de la fumée au spectre
« C’était un peu absurde. C’est quand même drôle : tu fais une chanson, puis t’enregistres un clip avec un pote sur un toit d’une amie, puis tu mets ça sur Youtube parce que tous tes potes voulaient voir le clip parce que ça les faisait marrer et tout d’un coup tu reçois plein de mails de beaucoup de gens et de maisons de disques. »
Lifestage.be, 2019
Ce clip est simple sans être simpliste. Le cadrage et le tournage à la Steady participent au filage métaphorique. On écoute ?
When you’re holding me, sans fard ni phare
Des grands T-Shirt rayés aux mélodies de quelques notes, il y a aussi ça dans la voix d’Adam, quand elle est posée sur un clavier : une authenticité qui t’envahit et une interprétation qui te saisit.
Lors de l’émission de Didier Varrod Foule Sentimentale, Adam Naas murmure « When your’re holding me » tandis que quatre mains, au clavier, l’accompagnent.
« Ça va peut-être paraître un peu égoïste de ma part mais je ne cherche pas trop à transmettre. La musique m’aide tout simplement et c’est un peu un exercice d’introspection. Ce qu’il faut se dire, c’est que quand tu fais de la musique ou toute autre forme d’art, tu passes beaucoup de temps avec toi-même et à réfléchir à ton existence. Tu dépenses beaucoup d’énergie. C’est vraiment une forme d’aide pour moi et du coup, si quelqu’un arrive à concevoir ne serait-ce qu’un écho de ce que je ressens, alors tant mieux. Ça m’arrive aussi avec des artistes et je trouve que c’est une forme de connivence entre nos émotions respectives. Si ça arrive avec d’autres personnes tant mieux mais ce n’est pas mon but premier. J’ai juste envie de m’amuser et d’être sincère. »
Live-Arena.com, 2017
Géraldine CaRyev.
